Le soleil pénètre doucement par la fenêtre
Les zônes d'ombre flirtent avec les rayons de l'astre
Entretenant les frissons qui parcourent nos êtres
Courtisant, de nos peaux mêlées, les légers
contrastes
Dessinant nos caresses, nos désirs, nos passions
Tel un artiste en mal d'inspiration
Un bruit éparse, isolé, fugace
Nous parvient quelquefois du dehors
Traversant notre espace
Aiguisant nos sens en essort
Ma main s'attarde sur ton ventre
Qui s'arrondi et palpite,
Puis se fraye un chemin, vers ton antre
Où brûle, humide, une pépite !
Tu t'abandonnes à mes caresses, à ma quête
Voluptés...
Tu voudrais pourtant prendre le pouvoir
Partir à la conquête
Entêtée...
De mon membre dont l'image au miroir
Dressé...
Te renvois les proportions de mon désir
Soupirs...
Bouches à l'unisson
Nos langues n'ont de cesse de danser ensemble
Mais tu trouves la force de t'y soustraire
L'envie est là, implacable, première
De t'accroupir au pied du lit qui nous rassemble
Devant mon érection
Caresses, douces...
Tu fais rouler mes bourses
Dans la paume d'une main
Caresses, calins...
De l'autre tu me décalottes
Et sur ton visage frotte
Tendrement, la peau fine et tendue
De mon sexe mis à nu
Chaleur de mes veines gonflées
Sur ta joue
Douceur de ma belle dureté
Dans ta main soudain serrée
Et tu joues
Maintenant, d'une langue agile
Le long de ma hampe, fébrile
Me regarde furtivement
Yeux coquins ou lascifs
Etudiant sur le vif
Mes émotions, tremblements...
Satisfaite, tu entames
une fellation
Sans t'aider de tes mains
Ainsi j'adore, c'est divin
Quand seule ta bouche lisse
Sur ma verge coulisse
Et me pâme
A ta passion
Salives à mon gland
Turgescent
Pressions en free-lance
A ma lance
Vas et viens sur mon pieu
En feu
Mon plaisir atteint fulgurant
Des faîtes indescriptibles
Seuls râles et gémissement
En sont alors dicibles
Tandis qu'au rytme de tes succions
J'ai encore la frêle illusion
De garder ascendant et contrôle
Allons donc, faisons le drôle !
Tu sais, ma belle amante,
Le jouir déjà me tente !
Je suis en proie à un tel transport
Qui se diffuse en mes sens, en mon corps
La fièvre me traverse de part en part
Et toi ô animale tu t'en empares
Savoureuse et profonde
Enfantant tout un monde !
Je voudrais retarder l'instant
Mais n'en ai pas le pouvoir,
Tu me possèdes trop bien
Ah ! tu m'ennivres de ton chant
Et soudain un éclair noir
Comme tes longs cheveux
Je sens que je viens
Ô mon dieu !
Juguler ma jouissance
Est pure utopie,
Je m'abandonne enfin
Me laisser aller serein
Je cris et jouis,
Dans ta bouche, mon essence
Mes muscles tremblent, faiblesse d'amour
Je coule en toi, nectar nacré
A ton doux palais, sur ta langue velours ;
A ton sourire qui m'a comblé
Je m'essaime...
Je t'aime
Cyr